Putain pardon.
Avec KFC.
Semaine post Cannes Lions oblige, l’annonce de la semaine nous vient de la Croisette. Auréolée d’un gold dans la catégorie Print & Publishing. La marque n’aura pas fait le déplacement pour rien. Tout le contraire de ses clients anglais. En ce début d’année, un problème d’approvisionnement oblige l’enseigne à fermer plusieurs de ses magasins. Panique outre-manche. Les amateurs de léchage de doigts grognent. Les médias commencent à évoquer une « Chicken crisis ». La marque doit réagir. Pour s’excuser, elle ne choisit pas la langue de bois. Elle se met dans la peau de ses clients. Elle le raconte même dans sa body d’apologise. On imagine à quel point vous avez été déçus. Vous qui veniez parfois de loin. Vous qui avez trouvé porte close. Ce « Fuck! » que vous ne nous avez pas dit, on l’a entendu. Une inversion subtile. Trois petites lettres. Collées sur un bucket vide. Il en faut du culot pour présenter ses excuses en détournant sa marque. Et en la transformant en l’une des insultes les plus connues au monde. Quitte à prendre le risque que les consommateurs la mémorisent. C’est à ce prix que KFC a regagné leur confiance. Par la connivence. À défaut de satisfaire leurs papilles, elle a régalé leurs neurones. Et putain, c’était bon.
Crédits :
Agence : Mother London
Directeur de la création : Richard Tahmasebi, Pilar Peace
Directeur artistique : Jon Gregory