Saveur coco… rico. Avec Casino.

Le rayon crèmerie de Casino s’enrichit d’un nouveau yaourt qui se déguste à la paille, non, à la cuillère ! Les pailles c’est mauvais pour l’environnement. Le lait de vache, selon certains, c’est mauvais pour la santé. Et pour éviter toute confusion, il est maintenant interdit de parler de lait, yaourt, fromage, crème quand il s’agit de produits d’origine végétale. Mais le tout, un dessert au lait de coco, se retrouve au rayon crèmerie… Pour en faire la promotion, M&C Saatchi GAD a marché sur des œufs… que ne renierait pas un végétalien !

Il y a quelques mois, un débat autour des mots a secoué l’industrie agroalimentaire. La question qui se posait ? Peut-on parler de crème, de fromage ou encore de yaourt quand on sait que ce qui les compose exclut tout produit d’origine animale ? La réponse de la Cour européenne a été claire. Non. Mais pas de quoi en faire un flan (aux vrais œufs et au lait de vache, promis monsieur l’agent) ni de casser trois pattes à un canard quand on connaît les ressources de la langue française. Ni une, ni deux, c’est ainsi que le « yaourt » végétal Casino est devenu un « dessert gourmand ». Une chance que dans la tourmente le « lait de coco » ait fait exception, car là ça aurait pu rendre chèvre le rédac de M&C Saatchi GAD. Mais revenons à nos moutons. D’humeur joueuse, l’agence nous embarque avec cette annonce presse dans ce que le français a de meilleur. Le sens de la formule. Le goût pour la nuance. Alors, il se mange comment ce dessert ? Figurez-vous qu’il se boit à la petite cuillère. Oxymore. Les yeux avertis s’amuseront également du petit « aussi » qui s’est glissé dans la body copy, contribuant à renverser l’équation selon laquelle les produits d’origine végétale se destinent d’abord à une cible végétalienne. De fins détournements qui nous font boire du petit lait.

Crédits :
Agence : M&C Saatchi GAD
Directeurs de création : Jorge Carreno, Robin de Lestrade
Concepteur-rédacteur : Sydney Monjauze
Directeur artistique : Guilherme Coutinho