La République des Rédacs décrypte la bagarre de la presse du dimanche. Avant, le journal Le Parisien était gentil. Mais ça, c’était avant ! Une campagne signée BETC.

C’est dimanche. Il est de bonne heure. Paris s’éveille. Les traversins sont écrasés.
Les amoureux sont fatigués. Les journaux sont imprimés. C’est l’heure où Dutronc va se coucher. Et là, sans prévenir, un bourre-pif. En pleine paix. On croyait que la presse était une grande famille. Que nenni. Ça balance pas mal à Paris. Il y a peu, le Parisien Dimanche a revu sa formule. L’occasion pour BETC d’aller taquiner le Journal du Dimanche. On notera au passage le danger de choisir une appellation descriptive pour nom. Vos concurrents ont tout à fait le droit de l’utiliser. Fâcheux. Alexandre Toso le rédac aurait pu s’arrêter à « Le journal du dimanche existe ». C’était méchant. Mais subtil. En ajoutant « Vous ne le saviez pas » et « Avec beaucoup trop de choses intéressantes à lire dedans », il bascule dans la bagarre de rue. Le kick-boxing du kiosque. Il y a quelques années, les pubs du Parisien jouaient sur l’ambiguïté de son nom. Il ne fallait pas confondre l’individu mal élevé avec le journal respectueux. On y voyait le Parisien que le reste de la France exècre. Détournant des touristes japonais de la tour Eiffel. Urinant sur l’urinoir. S’essuyant les pieds crottés sur le paillasson du voisin. La signature mythique claquait telle une gifle. Le Parisien ? Il vaut mieux l’avoir en journal. On n’en est plus si sûrs.

Crédits :
Concepteur-Rédacteur : Alexandre Toso
Directeur de la Création : Rémi Babinet
Directeur Artistique : Ludovic Labayrade

 Visuel d'illustration de l'article Pulpe / Le Parisien