Dans la place
d'Olivier Henry

Cela peut paraître évident, mais c’est vrai que j’écris avec un stylo, feutre, à encre noire. Et rarement directement sur mon ordi. Premièrement, parce que je ne tape pas aussi vite que j’écris et puis deuxièmement, parce que je trouve qu’il y a un rapport plus direct entre ce qui se passe dans mon cerveau et ma main droite. On va dire que je me sens plus adroit à écrire avec la main droite ce que je me raconte avec le lobe gauche. À moins que ce ne soit le lobe droit ? Je ne sais plus lequel est créatif et l’autre non. Bref, cela n’a pas d’importance et puis en plus ça fera un texte trop long (que les Millennials ne liront jamais).

Tout comme le Robert, le Robert des synonymes (les plus coquins auront remarqué que ça fait deux Robert) est simple, basique (Orelsan), mais au moment d’écrire une signature, ça apporte beaucoup de réponses à encore plus de questions : est-ce que ça n’a pas déjà été fait ? Est-ce que je vais la sortir cette signature qui tue ? Est-ce que je vais la sortir MAINTENANT cette signature qui tue ? Est-ce que je vais me taper une charrette à cause d’une signature qui est censée tuer ? Est-ce qu’il restera du poulet dans le frigo à la maison quand je vais enfin sortir cette signature qui tue ? Putain, mais il y a match du PSG ce soir !!! Alors ! Cette signature qui tue ?!!, etc.

Cf. chapitre précédent.

Autant pour les moments d’angoisse (cf. chapitre Robert des synonymes) que pour les moments de recherche d’inspiration.

Objet de motivation. Qui prend vachement la poussière aussi dans les replis de crinière.

Et quand je relève la tête de mon bureau, j’ai une vue plongeante sur les nouveaux locaux de l’ambassade du Canada. Et devinez comment est cette ambassade ? Vide ! Ou plutôt, à remplir.